Observons un Grec ancien : il est enveloppé dans un drap, il tient un parchemin et il apporte au monde la civilisation : les colonnes, les olives, le « i » sont grecs.
Observons un Grec moderne : sur ses jeans est marqué : « Levi's ». C'est nul.
D'autre part, les Grecs modernes, comme Theodorakis ou Moustaki, ne portent pas de soutien-gorge, alors que les Grecs anciens, comme Démosthène ou Mélina Mercouri, ne portent pas de seins. Dans les années soixante, les Grecs ont commencé à trop manger. Il a fallu mettre les colonels au régime. Les Grecs de tendance Mitterrand ont alors été chassés ou emprisonnés avec vigueur, et des familles entières ont été décimées, comme maman et papa Andréou, alors qu'Aristote Onassis continuait à rigoler avec les colonels. Car les colonels sont de grands enfants. D'ailleurs, dans « Pinochet », il y a « hochet ».
La capitale de la Grèce s'appelle Athènes. L'âpre splendeur d'un passé glorieux ne peut qu'émouvoir le promeneur occidental qui retrouvera ses racines aux portes du Pirée, mais il n'y a malheureusement pas beaucoup de flippers.
En revanche, le retour de la démocratie a fait d'Athènes une ville tout entière livrée à la débauche. Il y a des putes partout depuis que le maquereau Paul domine l'ancienne cité plusieurs fois millénaire, trois ou quatre fois, je crois bien, puisque la civilisation mycénienne remonte au moins à 1500 avant Jésus-Christ.
Pour en savoir plus sur Athènes, nous conseillons au lecteur d'aller voir le film Z de Costa-Gavras, dont les extérieurs ont été entièrement tournés à Alger, qui ressemble beaucoup à Athènes.
En résumé, nous dirons qu'il est très malpoli de péter à table en Grèce. En Suède aussi, certes, mais aujourd'hui nous parlons de la Grèce. Alors, s'il vous plaît, je vous en prie.